L’émigration est désormais un phénomène ancré dans les mentalités collectives et les comportements individuels des citoyens des pays pauvres. Il est considéré comme une réponse forcée et traditionnelle aux conditions du milieu naturel, souvent défavorables et une économie déséquilibrée, ainsi qu’une politique d’exclusion sociale qui a évolué lentement au fil du temps et n’a pas pu faire face à la poussée démographique des pays du sud de la Méditerranée. C’est dans cette perspective que nous allons mesurer et évaluer les impacts de ce mouvement de départ au niveau socioculturel. Dans cet article, on a mis l’accent sur la distinction qui s’impose entre la valeur du capital humain représentée par le migrant et la valeur des répercussions du mouvement de ce capital, qui sont qualitatives et cumulatives, appartenant à un processus complexe. La plaque tournante de notre analyse est dirigée vers les effets de ce mouvement migratoire sur la femme, la famille et les valeurs locales.
