La première condition pour transformer la société au bénéfice du peuple est de pouvoir proposer un projet de société alternatif. Certes les luttes sociales continuent de dénoncer les injustices et les inégalités et d’exprimer des revendications immédiates et à court terme. Mais pour être responsable, on ne peut se limiter à celles-ci. Il faut aussi dire ce que l’on veut au final, ce par quoi le capitalisme, qui en définitive est à la racine de tous les maux sociaux, serait remplacé. Le présent document propose une hypothèse de projet de société anti post et alter capitaliste, qui soit à la fois souhaitable et possible. Les principaux enjeux sont abordés : une nouvelle Constitution de démocratie associative; les libertés garanties; une économie planifiée et autocentrée visant la satisfaction des besoins du peuple, l’équité, la sécurité d’existence et l’autosuffisance; la finance et l’entrepreneuriat social; les biens communs; la substitution de l’État par des services communs démocratisés; les cotisations sociales; une culture de la diversité et de la solidarité; l’équité homme-femme; la priorité environnementale. L’objectif est que des acteurs du changement social débattent démocratiquement de ces propositions, les complètent, les améliorent. Pourra en découler un programme de transition vers cette nouvelle société. Restera aussi à élaborer la stratégie d’action et d’organisation de ces acteurs en vue d’un gouvernement populaire de transformation sociale.