Ce livre s'interroge sur la politisation / dépolitisation des organisations de femmes et de féministes dans le contexte de la mondialisation. Il explore certaines voies africaines, en particulier celles d'Afrique du Sud et du Sénégal. Au-delà des notions de néolibéralisme et de "fracture numérique entre les sexes", l'auteur recherche, par le biais de l'utilisation de ces organisations par les TIC, les facteurs d'inhibition ou la genèse de l'action politique, en particulier les mécanismes d'institutionnalisation. Palmieri montre que l'impact des TIC et l'inégalité entre les sexes se combinent pour aggraver et accélérer les hiérarchies sociales et peuvent créer paradoxalement des espaces où émergent des connaissances non dominées liées au genre. Elle dissocie domination et pouvoir. Ce livre introduit de nouvelles directions pour l'épistémologie féministe. Les sociétés contemporaines, fortement empreintes de connexion numérique, mélangent la colonialité du pouvoir et du patriarcat, et ce double système de domination peut produire une création épistémique.
