Rien ne me prédisposait à venir en Algérie et à aimer, un jour, les Aurès. Mais le destin m'avait donné rendez-vous avec une Algérie indépendante. Une Algérie déterminée à poursuivre sa quête de liberté vers un avenir brillant et une souveraineté sans contrainte. Et c'est avec beaucoup d'optimisme que je me suis retrouvé à contribuer à ce projet en tant que professeur coopérant dans le lycée Mustapha Ben Boulaïd à Batna, la capitale des Aurès, où le sort m'avait lié à une jeunesse ambitieuse et avide de savoir. Batna, la ville m'a accueilli le 14 septembre 1966. Elle m'a présenté ses enfants et m'a aussi étalé la beauté de ses sites et l'éventail de paysages des Aurès dont la magnificence se révélait à moi au cours de toutes mes randonnées pédestres dans ces montagnes rebelles. Une région âpre et sauvage, mais ô combien chaleureuse par l'hospitalité et la générosité de ses habitants. Autant de souvenirs et de témoignages émouvants sur une amitié renouée quarante ans plus tard, sont retracés dans ce récit riche de noms et de lieux, à jamais gravés dans ma mémoire.